Poèmes tous doux...

La douleur muette

Je n'ai pas eu l'intelligence
De ne pas souffrir en silence,
J'ai préféré continuer
D'avoir si mal sans en parler,
Je n'ai pas entendu la voix
Qui me sussurait "Confie-toi",
Je n'ai pas écouté ce cri
Que j'ai étouffé sans un bruit.

La révolte qui gronde encore
Me dit que j'ai vraiment eu tort
De garder enfouie en silence
Cette douleur tellement intense,
Et je hurle de l'intérieur,
Je tente de soulager mon coeur,
Je n'ai plus de larmes à pleurer :
Mes yeux se sont tout désséchés.

J'ai mal d'un amour qui s'enfuit,
De quelques rêves en fin de vie,
J'ai peur de perdre d'un seul geste
Mon coeur (du moins ce qu'il en reste),
Tu n'entends pas le cri muet
Que je pousse lorsque tu te tais,
J'ai peur que s'éteigne un beau jour
La dernière flamme de notre amour.

Quand mon coeur osera enfin
Mettre des mots sur son ghagrin,
Peut-être que quelqu'un entendra
Cette douleur qui crie tout bas,
Mais pour l'instant mon âme transie
De froid, de peine et même d'ennui,
Murmure les souffrances insensées
Dont elle est bien trop surchargée...

:miaou:

Je te pardonne...

Je te pardonne pour tous ces jours
Sans amour à t'attendre en vain,
Pour tous ces milliers de détours
sans même me prendre la main.

Je te pardonne tous tes silences,
Tes défauts et tes mots de trop,
Toutes tes colères, tes absences :
Je les ôte de mon fardeau.

Je te pardonne les regards noirs
Que tu m'as quelques fois lancés,
Les lendemains de désespoir
Où tu m'as souvent évitée.

Je te padonne, j'efface l'ardoise,
Je soigne mes plaies douloureuses,
Il est temps de rayer les phrases
Qui font notre vie malheureuse...

:Yop la:

A Tom

A toi mon tout-petit qui n'est pas encore né,
Mon enfant si joli, mon sublime bébé,
Peut-être que jamais tu ne verras le jour
Mais néanmoins je sais que je t'aimerai toujours.

Vais-je vraiment te laisser sortir dans cette misère?
Tu pourrais te blesser en posant pied à terre!
Je ne veux pas t'offrir cette planète polluée,
Je voudrais ton avenir loin de tous ces dangers.

Je voudrais que jamais tu ne verses une larme,
Je voudrais t'éviter toutes les blessures que l'âme
Subit comme les coups d'un poignard décharné,
Mais j'aimerais que, surtout, tout te soit épargné.

A toi qui ne verra sûrement jamais le jour,
Tu ne souffriras pas à cause de mon amour :
J'abore que, de mon coeur, naisse une telle souffrance,
Je refuse la douleur de te donner naissance...

(Ce petit chant d'amour au fils que je voudrais avoir... )
:bizoux: