Poèmes tous doux...

"Le véritable amour, solide, durable, est celui qui cherche le bonheur des autres en même temps que son propre bonheur."

Famille

C'est la force du sang
C'est le pouvoir du clan
D'aller contre le vent
En s'aidant, en s'aimant
C'est le lien inouï
Qui maintient les familles
Et emmêle les vies
De ses membres unis

La famille ça peut être si on y regarde bien
Soit la plus grande fête soit le pire des turbins
La famille c'est l'enfer et parfois l'paradis
ça met l'coeur à l'envers et ça pourrit la vie
Il y a autant d'amour que de larmes versées
Et des levers de jours autant que de couchers
Mais on se tient la main, on se serre les coudes
Et c'est souvent chagrin quand y en a un qui boude

C'est la force du sang
C'est le pouvoir du clan
D'aller contre le vent
En s'aidant, en s'aimant
C'est le lien inouï
Qui maintient les familles
Et emmêle les vies
De ses membres unis

Ma famille pour ma part, m'a fait beaucoup de tort
M'a remplie d'idées noires, m'a fait souhaiter la mort
Et j'ai souvent pensé, à mes levers de jours,
Qu'ils s'étaient tous trompés sur le sens de l'amour
Ils m'ont si mal aimée, m'ont porté tant de coups
Que mon coeur écorché ne bat que par à coups
Ils m'ont tant poignardé et tant fermé leurs bras
Que mon dos est voûté du pire fardeau qui soit

C'est la force du sang
C'est le pouvoir du clan
D'aller contre le vent
En s'aidant, en s'aimant
C'est le lien inouï
Qui maintient les familles
Et emmêle les vies
De ses membres unis

Si l'amour se mesure aux châtiments qu'on donne
Ils m'ont aimée, c'est sûr, bien plus fort que personne,
Mais je sais que l'amour ne se mesure pas
Même au compte des jours ou au compte des mois
L'amour d'une famille assez souvent nous blesse
On fait le compte des cris bien plus que des caresses
Et plus celui du sang que celui des cadeaux
L'amour parents-enfants est un bien lourd fardeau

C'est la force du sang
C'est le pouvoir du clan
On se montre les dents
En s'aidant, en s'aimant
C'est le lien inouï
Qui unit les familles
Ou qui les désunit
Au fil des coups, des cris

Sens unique

C'est toujours moi qui fais un pas
Personne ne vient jamais vers moi
Et c'est toujours moi qui pardonne
Je n'attends plus rien de personne
C'est toujours moi qui tends la main
A celui qui tombe en chemin
Et toujours moi qu'on emprisonne
Qu'on oublie et qu'on abandonne

Quand je tombe il n'en est pas un
Pour se soucier de mon destin
Je suis comme la terre qu'on foule,
Comme le vent, comme la houle
On ne se souvient de mon nom
Que lorsqu'il y a une raison
Parce qu'il y a un problème,
Au grand jamais parce que l'on m'aime

Vous êtes des oiseaux de proie
Me tuer ferait votre joie
Et vous me torturez le coeur
M'infligez millions de douleurs
Vous me tuez à petit feu
Avec du bonheur plein les yeux
Personne, je le sais déjà
Ne fera jamais un pas vers moi...

Conte

J'aimerais tant vous raconter
Ma solitude de papier,
Vous parler des heures et des jours,
De ce long aller sans retour,
Vous dire mes longues errances
Et mes interminables danses,
Vous conter les déserts brûlants
Où mon coeur a dormi longtemps,
Vous murumurer mes mille peines
Comme une incessante rengaine,
Ah! si je pouvais tout vous dire
De mes erreurs et mes plaisirs,
Je vous dirais sans un détour
Que l'encre est mon unique amour,
Que ma plume est ma confidente
Et la page une épouse aimante,
Que tous mes fils alexandrins
Chantent la douceur des matins
Et qu'il sont nés de ma tendresse
Pour l'écriture, ma seule maîtresse...

Départ

C’est le jour du départ, attente sur le quai,
Un dernier “au revoir” et un dernier baiser,
Je monte dans le train, je m’arrache de nous,
Nos sourires sont pleins de mille rendez-vous.

Au travers du carreau, on se remarque à peine
Et tout départ nouveau est rempli de “je t’aime”,
On s’envoie des baisers au travers de la vitre,
On sourit sans arrêt et puis on fait les pitres,
On s’invente un langage sur le bout de nos doigts,
On s’envoie des messages sans user de nos voix :
Des cœurs au creux des mains, mille blagues muettes,
Un alphabet câlin, une langue secrète.

C’est l’heure du départ et du dernier baiser,
Un dernier “au revoir” à vos cœurs sur le quai
Attendant sans relâche, dans les intempéries,
Le moment du voyage de l’enfant qui grandit...

Chocolate hearted

J’ai le cœur chocolat, à faire fondre les pierres,
Au gout très doux, ma foi, et bien loin d’être amer,
J’ai le sang cacao, l’âme caramel mou,
Du sucre dans les os, de l’impalpable au cou.

Je suis tout en douceur, en gout et en finesse,
Fourrée, à l’intérieur, d’un moka de tendresse,
Parsemée de noisettes, de zestes citronnés
Et des crèmes qu’on fouette à la main en été...

Je suis l’allégorie de ces mille douceurs
Qui peuplent les envies et apaisent les cœurs,
Je suis la fille aimée d’une bouche gourmande
Et d’un ventre sucré, rond de pâte d’amandes...

Combler

Mourir de tout, ne vivre à rien,
Se sentir flou et incertain
Ne rien savoir, juste avancer,
Ne rien vouloir, juste marcher,
Se sentir seul à l'infini,
Avoir trop mal, mal à la vie
Et réécrire au gré des jours
Un avenir vide d'amour,
Prendre sa plume pour tout pleurer,
Croire à la lune, la décrocher,
En quelques mots, l'avoir pour soi
Et de là-haut, voir l'homme en bas,
Tout se vouloir, ne rien pouvoir,
Quand vient le soir, ne rien avoir,
Que son chagrin, que sa douleur
Et le matin, sécher ses pleurs,
Se relever et croire encore
Qu'on puisse trouver mieux que la mort
Qu'on puisse voir, au petit jour,
Dans tout ce noir, un peu d'amour,
Et découvrir, un peu troublé,
Que le désir peut tout combler
De nos failles et de nos abysses,
Qu'il fait briller nos précipices...


Pour rappel, je ne suis pas dépressive xD

Rappel bis : mon blog est toujours ici ^^

Joie est musique,
Symphonie magnifique
Qui fait pleurer les fées,
Qui chavire le coeur
Aux notes du bonheur
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