Nouvelle crise politique au Japon. Déconsidéré dans les sondages, miné par une série de scandales touchant son gouvernement et une défaite électorale humiliante fin juillet, le Premier ministre Shinzo Abe a annoncé mercredi à Tokyo sa démission, moins d'un an après son arrivée au pouvoir.
Plus jeune chef de gouvernement de l'après-guerre, M. Abe, 52 ans, avait succédé le 26 septembre 2006 à Junichiro Koizumi. Shinzo Abe a demandé aux dirigeants de son Parti libéral-démocrate (PLD, conservateur) de désigner le plus rapidement un successeur, sans annoncer la date exacte de son départ.
Issu du courant le plus droitier et nationaliste du PLD, Shinzo Abe était arrivé au pouvoir en 2006 avec pour ambition de renforcer la position du Japon sur la scène diplomatique et militaire internationale, réformer la Constitution pacifiste de 1947, tout en tentant de réchauffer les relations avec ses voisins asiatiques, Chine et Corée du Sud.
En quelques mois, le gouvernement Abe s'est enlisé dans les scandales et la cote de popularité du Premier ministre s'est effondrée -seulement 30% selon les derniers sondages. En décembre 2006, le ministre de la Réforme administrative Genichiro Sata, accusé de détournement de fonds, a démissionné.
Le secrétaire général du gouvernement Kaoru Yosano a laissé entendre que des problèmes de santé ont joué un rôle dans la décision de M. Abe de démissionner. Il n'a pas fourni d'autres précisions.
Qui sera le nouveau 1er ministre ?